Les éducateurs rencontrent des jeunes dans différentes circonstances, que ce soit dans la rue ou dans les actions qu’ils mènent. Il arrive aussi que certains partenaires orientent des jeunes ou tout simplement que ce soit le fruit du bouche-à-oreille. A partir de là, l’éducateur accompagne librement le ou les jeunes dans leurs projets comme dans leurs difficultés. Travail confidentiel, cela va de soi, qui consiste à proposer d’autres alternatives en mobilisant les compétences du jeune et de son environnement. Accompagner et, surtout, ne pas faire à la place en s’appuyant sur un principe de réalité mais aussi, parfois, en réapprenant à rêver, à se projeter.
Les difficultés rencontrées par les jeunes sont multiples, elles touchent de nombreux domaines qui parfois se cumulent. L’éducateur est donc un généraliste qui doit bien connaître l’environnement dans lequel il évolue en s’appuyant sur un réseau de compétences avec lequel il doit composer, que ce soit en matière de justice, de travail, de formation, de scolarité, de droit, de protection de l’enfance et parfois même du handicap. Il ne s’agit pas en effet de suppléer aux manques en prenant à notre compte des missions qui ne sont pas les nôtres. Cela demande un savoir-faire relationnel, du discernement et une grande pugnacité.
Quelle que soit la terminologie adoptée, que l’on parle de suivi, d’accompagnement ou de prise en compte, il s’agit bien de préciser ce que nous mettons derrière les mots.